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L’avantage du DAF en 2026 ne sera pas la stratégie, mais l’exécution

Georgi Ivanov - Senior Communications Manager at Payhawk
AuteurGeorgi Ivanov
Read time
6 minutes
Publié leDec 15, 2025
Modifié leDec 16, 2025
photo d'une équipe finance
Résumé

Dans un monde où les capitaux se raréfient, où la complexité augmente et où les promesses de l'IA sont de plus en plus ambitieuses, l'avantage du directeur financier réside dans sa capacité à faire fonctionner de manière fiable les systèmes, les dépenses et les personnes. En 2026, ce ne sont pas les discours audacieux ou l'adoption de nouveaux outils qui seront récompensés, mais bien la capacité à transformer la visibilité en action, à déléguer en toute sécurité et à prouver son contrôle lorsque cela compte.

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Le véritable frein aujourd'hui n’est pas la capacité des modèles, mais l’exécution et sa gouvernance.

Voici nos dix prédictions pour 2026 : pas de grandes tendances floues, mais du concret.

1. La barre du ROI se relève

Le ROI est clé, dans les ETI comme dans les grandes entreprises. Les DAF resserrent déjà les investissements, les dépenses discrétionnaires et les recrutements.

Cette posture s’installe durablement en 2026. Si le time-to-value ne peut pas être démontré en quelques trimestres, les projets seront réduits, reportés ou abandonnés. Attendez-vous à une vigilance accrue sur les dépenses IA et fournisseurs, où les coûts fonctionnent comme des compteurs et où les dépendances s’accumulent à mesure que l’usage augmente.

2. La liquidité devient un avantage compétitif, plus une simple fonction de trésorerie

De plus en plus de DAF parleront de visibilité sur le cash comme les équipes produit parlent de disponibilité des systèmes. La taxe cachée n’est pas seulement la hausse des taux, mais le retard décisionnel.

Plus il faut de temps pour accéder à une visibilité sur le cash (entre entités, devises et engagements) plus vous sur-provisionnez, sur-empruntez ou manquez des fenêtres d’action.
Au Royaume-Uni, les DAF adoptent déjà une posture défensive et orientée désendettement. En 2026, cette discipline deviendra quotidienne.

3. La réduction des coûts laisse place à la réallocation des coûts

Les conseils d’administration se méfient désormais des coupes aveugles. En 2026, l’approche attendue est chirurgicale : éliminer les lourdeurs dans les activités peu différenciantes, puis montrer précisément où les économies ont été réinvesties (protection des marges, réduction des risques, accélération du cycle de trésorerie).

Optez pour des Agents IA en qui vous pouvez avoir confiance.

4. Les dépenses fournisseurs deviennent un sujet de bilan, plus un simple processus d'achat

En 2026, les relations fournisseurs seront traitées comme des instruments financiers.

Pourquoi ? Parce que la base de coûts actuelle est un mélange d’abonnements, de tarification à l’usage et de capacités externalisées. Elle peut croître plus vite que le chiffre d’affaires et embarque des risques structurels : accès aux données, verrouillage technologique, dépendance opérationnelle, exposition à l’audit.

Les DAF pousseront pour des contrats qui gardent leurs options ouvertes : clauses de sortie, plafonds d’usage, frontières claires sur les données, renouvellements plus courts. Et ils deviendront intraitables sur les doublons d'outils, car ce sont précisément ceux-là qui finissent par coûter cher.

5. Les budgets IA passent au crible des unit economics

En 2026, la facture IA devient tangible pour trois raisons : un usage plus large, davantage de fournisseurs et plus de flux de données.

Ce guide de l'IA pour les DAF devrait vous aider à prendre de bonnes décisions : mesurer, allouer, gouverner et relier la dépense aux résultats, par workflow.
Si une initiative IA ne résiste pas à une analyse basique des unit economics, elle sera arrêtée, quel que soit le niveau de "hype".

6. La finance autonome restera ciblée

La finance autonome implique que les systèmes technologiques prennent des décisions et exécutent de bout en bout. Cela existera, mais de manière limitée, sous fortes contraintes, et notamment sur des périmètres à faible enjeu.

Ce qui va réellement "scaler", c’est le cotntrôle. Les logiciels feront davantage, mais à l’intérieur de cadres explicites : seuils définis, contreparties approuvées, périmètres clairs, raisonnement journalisé, escalade automatique lorsque le risque augmente ou que la confiance baisse.

Dès qu’un système touche au grand livre ou aux rails de paiement, une supervision humaine est indispensable : capable d’expliquer ce qui s’est passé, d’intervenir rapidement et de couper le système si le contexte change.

7. Le plan de contrôle devient plus important que le modèle

Les DAF cesseront de demander ce qu’un agent peut faire, pour se concentrer sur ce qu’il peut prouver.

Une pile technologique IA se définit selon : qui l’a utilisée, sur quelles données, ce qui a été modifié, qui a validé, combien cela a coûté, et ce qui s’est passé quand elle s’est trompée.
Les équipes incapables d’y répondre cantonneront l’IA à des démos. Celles qui le peuvent la déploieront à grande échelle.

8. Les flux financiers sont repensés pour la résilience d’abord, puis pour le coût et la vitesse

Beaucoup de dirigeants financiers considèrent encore la connectivité des paiements comme de la plomberie. En 2026, cette vision sera sanctionnée.

Fragmentation du commerce mondial, risque de sanctions, complexité des corridors, instabilité bancaire : les mouvements financiers deviennent une infrastructure de résilience.
Dépendre d’une seule banque, c’est créer un point de défaillance unique. Un seul rail de paiement n’est pas une stratégie.

L’orchestration des paiements s’imposera d’abord comme une assurance : bascule en cas de panne d’API, reroutage quand un corridor se tend, reporting unifié entre prestataires.

9. La trésorerie testera de nouveaux rails

Les stablecoins et les dépôts tokenisés ne remplaceront pas soudainement la banque d’entreprise classique en 2026.

En revanche, davantage de DAF autoriseront des pilotes ciblés et encadrés là où les rails traditionnels sont lents, coûteux ou complexes : certains corridors, fenêtres de règlement, ou cas d’usage comme la liquidité intragroupe et les mouvements de collatéral.

C’est la version pragmatique de la « monnaie programmable » : un levier de fiabilité et de BFR, construit pour la conformité.

10. La Gen Z va faire exploser l’ancien modèle d’apprentissage en finance

Si vous ne redessinez pas les rôles, vous ne retiendrez ni les talents, ni l’IA.

En 2026, le sujet des talents en finance ne sera plus une pénurie théorique, mais un problème opérationnel quotidien. La prochaine génération de managers refusera de passer sa carrière à nettoyer des données, courir après des justificatifs et copier-coller entre des systèmes.

La Génération Z ne vient pas en finance pour être plus rapide sur l’administratif. Elle vient pour construire et améliorer le système. Elle aime Excel, mais pas comme un tableur : plutôt comme un environnement de développement léger, connecté à des données en temps réel et à des copilotes. Tester des hypothèses, déployer des améliorations.

Aujourd’hui, la plupart des entreprises ne forment pas leurs équipes à cette transition. Dans les ETI et scale-ups, seules 32 % déclarent recevoir une formation formelle à l’IA de la part de leur employeur. Pourtant, les compétences jugées les plus critiques sont la maîtrise de l’IA et de l’automatisation, la cybersécurité et la gouvernance des données, ainsi que l’analyse de données, tandis que la comptabilité traditionnelle recule dans la hiérarchie.

Les DAF qui considèrent le talent comme « un sujet RH » plafonneront rapidement en matière d’automatisation et de gouvernance. Ceux qui repensent l’apprentissage intégreront la montée en compétences dans le modèle opérationnel, créeront de vrais parcours de responsabilité sur les systèmes et les contrôles, et feront de la supervision humaine un rôle reconnu.

Une manière plus claire de penser 2026

Si 2024 et 2025 étaient les années de l’adoption, 2026 sera celle de la crédibilité : la crédibilité auprès des conseils d’administration, parce que le capital a un prix et que la patience se réduit ; la crédibilité auprès des auditeurs et des régulateurs, parce qu’une IA doit être contrôlée, enfin, la crédibilité auprès des équipes métiers, parce que la finance doit accélérer l’exécution sans devenir le département du « non ».

C’est pour cela que le discours sur la finance autonome est à la fois utile et trompeur. Utile, car il pointe vers un futur où les systèmes font réellement le travail. Trompeur, car il laisse penser que le principal enjeu est de choisir la bonne technologie.

En 2026, le vrai sujet est de bâtir un système opérationnel financier capable d’exécuter sous pression : décisions rapides, délégation maîtrisée, visibilité sur le cash, dépenses gouvernées, flux financiers résilients et contrôles.

Si 2026 est une année placée sous le signe de la crédibilité et non de l'expérimentation, vous aurez sans doute besoin de notre AI Office pour les DAF !

Georgi Ivanov - Senior Communications Manager at Payhawk
Georgi Ivanov
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Georgi Ivanov est un ancien directeur financier devenu stratège en marketing et communication. Il dirige aujourd'hui la stratégie de marque et la vision IA chez Payhawk, alliant une expertise financière approfondie à un storytelling tourné vers l'avenir.

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