Cet article a été mis à jour en décembre 2023 pour inclure les données les plus récentes.
À compter du 1er janvier 2024, l’Union européenne instaurera des règles de transparence plus strictes concernant les critères environnementaux, sociétaux et de gouvernance (ESG) à destination des grandes entreprises cotées en Bourse. Connues sous le nom de Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD), elles les obligent à communiquer leur impact sur les individus et l’environnement dans leurs rapports ESG annuels.
Cette nouvelle directive n’est pas sans conséquences pour les entreprises françaises : elles devront l’appliquer si elles opèrent en partie dans l’UE, et ces règles auront des conséquences sur leurs futurs prospects financiers, puisque les investisseurs prendront de plus en plus au sérieux l’impact environnemental de leurs actions.
Au-delà des réglementations et des investissements, bien d’autres raisons poussent les entreprises à adopter les critères ESG. En effet, l’intégration de ces critères permet de stimuler l’innovation, de cultiver une image de marque positive, de réduire les risques opérationnels, mais aussi de soutenir l’engagement de ses équipes et ainsi favoriser une croissance durable.
Dans le cadre de leurs objectifs ESG, les entreprises doivent faire en sorte que :
Les aspects sociaux et sociétaux font référence à la manière dont l’entreprise traite les individus. Sont-ils tous égaux, et l’égalité des chances a-t-elle sa place ? Comment l’entreprise gère-t-elle les questions de confidentialité et de protection des données ? Les conditions de travail sont-elles sécuritaires ? Dans quelle mesure les droits humains sont-ils respectés au sein de la chaîne métier ? La satisfaction client ainsi qu’une dépendance limitée de la clientèle à l’égard de l’entreprise jouent également un rôle important.
Le critère associé à la gouvernance concerne la façon dont les entreprises anticipent des délits tels que la corruption. Le conseil d’administration est-il diversifié ? La rémunération des cadres est-elle juste et en accord avec les performances actuelles de l’entreprise ?
La Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD), appelée en français “directive sur le reporting de durabilité des entreprises”, définit les règles relatives à la publication des rapports ESG. Elle fournit des critères à respecter en matière de reporting ESG sur les individus, l’environnement et la gouvernance. Le premier objectif de cette directive est de garantir un reporting plus transparent ainsi que des données de meilleure qualité. La CSRD facilite également la comparaison des informations sur les pratiques de durabilité des entreprises au sens large.
Elle aide aussi les investisseurs à se tourner vers des placements sociaux et durables. Le but est de mettre à disposition du public des informations sur la durabilité comparables et de haute qualité afin de créer des politiques d’investissement plus durables qui pousseront les entreprises à progresser dans ces domaines.
Un rapport ESG qui respecte la directive CSRD contient des données à la fois qualitatives et quantitatives relatives aux trois piliers que nous avons évoqués. Des chiffres ainsi que des plans d’action y sont également présentés.
Critère environnemental : cela concerne les émissions de CO2 d’une entreprise, ses mesures pour les réduire, ses objectifs pour les périodes à venir et ses stratégies de lutte contre le dérèglement climatique.
Critère social : cela reflète la satisfaction du personnel au regard de ses conditions de travail, la façon dont l’entreprise assure et améliore la sécurité dans cet environnement ainsi que les mesures prises pour garantir l’égalité des genres. L’entreprise est également responsable de ce qu’il se passe sur le reste de la chaîne logistique.
Critère de gouvernance : au sein d’une entreprise, comment sont conçus les contrôles internes en matière d’émissions et d’inclusivité ? Comment la rémunération des cadres supérieurs est-elle déterminée ? Existe-t-il une procédure de signalement ?
La CSRD est conçue pour assurer une transparence optimale en ce qui concerne les performances ESG. Son objectif est d’améliorer la comparabilité des facteurs entre les différentes entreprises et d’éviter que celles-ci ne dissimulent leurs mauvais résultats.
Dans ce processus, la ponctualité est de mise, car les actionnaires veulent avoir accès à des informations ESG à jour pendant et après la fin de l’exercice. Les décisionnaires doivent avoir accès aux informations et au reporting ESG périodiquement, de préférence tous les mois. Il leur est ainsi possible de consulter les tendances en un clin d’œil et d’anticiper toute modification de leur politique de durabilité.
La plupart des entreprises doivent présenter leur rapport ESG avant le 1er janvier 2024. Nombreuses sont donc celles ayant déjà commencé à le préparer, notamment avec l’aide précieuse de leur équipe financière.
En général, le rôle de cette dernière est principalement d’élaborer des rapports fiables et de maximiser les profits de l’entreprise. Mais à l’avenir, les pôles financiers devront impérativement mesurer l’impact des activités et des investissements sur chaque pilier ESG. Il leur faudra donc trouver le bon équilibre et les technologies adaptées à cette tâche sans tarder.
Les dépenses professionnelles du personnel sont l’une des sources de données les plus importantes pour le reporting ESG. En effet, les transactions effectuées par les salariés au nom de l’entreprise sont un véritable puits d’informations sur les différentes attitudes envers la notion de durabilité sur le lieu de travail.
Les équipes achètent-elles leurs produits auprès de fournisseurs durables ? Prennent-elles des décisions d’achat responsables ? Peuvent-elles perfectionner leurs connaissances et leurs compétences en suivant des formations externes ? Voyagent-elles par avion de manière irraisonnée ou utilisent-elles des moyens de transport neutres en énergie ?
Pour que les entreprises puissent répondre à ces questions, elles doivent suivre les dépenses professionnelles sans perdre de vue les critères ESG.
Le problème, c’est que ces dépenses sont déjà difficiles à suivre : qui réalise la dépense, où, et quel en est l’objet ? Ces données manquant souvent de transparence, il est compliqué de les exploiter pour l’ESG.
Depuis l’annonce de la CSRD, les entreprises se préparent à la mise en place de mesures de suivi de la durabilité et des critères ESG. Non seulement ces mesures les aideront à se conformer à la directive et aux nouvelles obligations, mais elles leur donneront aussi un avantage concurrentiel en termes d’investissement, de recrutement et même vis-à-vis de leur clientèle.
Chez Payhawk, notre solution de gestion des dépenses, qui comprend la gestion des cartes d’entreprise, des abonnements et bien plus encore, vous permet de suivre, contrôler et regrouper les paiements. Ainsi, vous pouvez définir des limites et catégoriser les frais qui influencent votre impact ESG.
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Dans son rôle de Content Manager, Nerissa Goedhart se passionne pour le partage d'informations et de solutions via la rédaction. Elle a pour mission d'aider et de guider les entreprises de sa région dans l'amélioration de la gestion de leurs dépenses.