La chute de la Silicon Valley Bank (SVB) a rappelé aux entreprises l’importance de varier les sources de financement. Depuis sa création, la SVB s’était érigée en figure majeure du paysage financier de la tech et des startups, proposant financement et autres services à certaines des entreprises technologiques les plus renommées au monde.
L’annonce de l’effondrement des banques a semé la panique dans le monde des scaleups, faisant planer la menace de catastrophes en chaîne. Avant la fin du week-end, le gouvernement américain révélait l’accord pris avec des organismes financiers américains et britanniques sur une série de mesures.
Du côté du Royaume-Uni, HSBC a racheté la branche britannique de la SVB. En parallèle, aux États-Unis,
« La Fed, le Trésor et la FDIC ont confirmé que l’argent des déposants [était] en sécurité et ont mis sur les rails un nouveau programme de prêt ».
Ceci étant, les ondes de choc provoquées par l’effondrement de la SVB n’ont peut-être pas fini de secouer le monde financier, comme le souligne Annalisa Tulipano, rédactrice chez Bloomberg Intelligence : « La disparition de la SVB a rappelé aux acteurs du marché qu’une situation similaire pouvait se produire ailleurs. »
De nombreuses entreprises sont appelées à réaliser qu’elles n’ont pas d’autre choix que de se blinder proactivement contre les risques financiers.
« Ayant vu la SVB tomber, les startups vont faire "évoluer" leur rapport à l’argent, note Hristo Borisov, PDG de Payhawk. La majorité des entreprises technologiques vont probablement ajouter de nouveaux comptes bancaires, cartes de crédit et autres produits à leur pile financière, mais aussi diversifier leurs fournisseurs et leur infrastructure critique afin de réduire leur dépendance à un prestataire unique. »
Manifestement, il est plus important que jamais pour les entreprises de diversifier leurs sources de financement et de crédit pour être mieux armées face aux remous du secteur de la banque et des prêts. Mais ce n’est pas tout. Diversifier les sources de crédit apporte d’autres avantages aux entreprises :
« Après la mésaventure de la SVB, les startups de la tech pansent leurs blessures. Mais il ne faut pas oublier que l’histoire a tendance à se répéter. Espérons que cet événement nous servira de leçon pour réaliser que la diversification et les plans B, loin d’être ridicules, sont une bouée de secours, explique Konstantin Dzhengozov, directeur financier chez Payhawk. *L’un de nos clients m’a directement contacté pour me parler d’une nouvelle ligne de crédit. Il m’a dit avoir compris l’importance de la diversification, et m’a parlé de son projet d’utiliser la carte de crédit Payhawk pour gérer ses dépenses d’abonnements SaaS et éviter que le personnel en paie les conséquences en cas de problème. *»
De manière générale, la diversification des options de crédit peut aider les entreprises à gérer les risques, à bénéficier de meilleurs taux et conditions, à renforcer la flexibilité, à remplir différents objectifs financiers et à renforcer l’historique de crédit.
Parmi les cinq avantages ci-dessus, la gestion des risques est placée en premier pour une bonne raison. Les entreprises ne peuvent pas se permettre de mettre tous leurs œufs dans le même panier, tout particulièrement dans le paysage économique actuel.
Les entreprises bien avisées passent par plusieurs sources de crédit pour mieux gérer le risque et répartir celui-ci sur plusieurs fournisseurs. Ainsi, elles évitent aussi de se reposer sur une seule piste de financement. Ces entreprises seront moins en difficulté si un prêteur est en défaut ou devient indisponible.
Nous remercions nos investisseurs Sprints et QED Investors pour leur expertise, qui s’est révélée précieuse pour la rédaction de cet article. Vous pouvez retrouver les lumières de QED Investors dans leur article qui analyse les dix conséquences sur la fintech de l’effondrement de la SVB (en anglais).
« Quand des entreprises sont liées à une seule et unique institution financière, c’est souvent à cause d’accords ou d’engagements préférentiels. Ne vous laissez pas enfermer dans une telle relation. Assurez-vous de disposer de plusieurs comptes en banque et de répartir vos engagements sur plusieurs institutions. Vous devez avoir la possibilité de déplacer l’argent et les titres en cas de besoin. »
— "QED Investors"
Si une entreprise dépend trop fortement d’un seul type de financement (une ligne de crédit unique, par exemple), elle s’expose à divers risques, dont la fluctuation des taux d’intérêt. L’entreprise a tout intérêt à réduire le risque lié à la concentration en diversifiant ses options et en répartissant ses besoins financiers sur différents types de crédit.
Cette diversification permet également aux entreprises de gérer la variation cyclique de leur flux de trésorerie. Prenons l’exemple d’une entreprise qui constate une chute saisonnière de ses ventes : elle peut contracter un prêt à court terme pour couvrir ses dépenses jusqu’au retour des jours plus fastes.
Un conseil pratique de QED Investors pour les entreprises qui souhaitent réduire les risques consiste à ouvrir et maintenir les trois comptes suivants :
« Assurez-vous que les institutions sur lesquelles vous reposez sont de types différents, et que vous pouvez déplacer de l’argent de l’une à l’autre. Dans le cas des banques dont les structures de paiement sont complexes, testez vos structures de secours. N’attendez pas qu’une crise survienne pour le faire. »
— "QED Investors"
En diversifiant leurs options de crédit, les entreprises peuvent réduire leur exposition aux risques et assouplir leur marge de manœuvre face aux besoins et situations les plus variés du point de vue financier.
Toutes les entreprises et tous les secteurs d’activité sont confrontés à des défis. La direction financière, dont vous faites peut-être partie, a un rôle important à jouer pour aider votre entreprise à éviter les écueils récurrents.
Les leaders et les équipes financières efficaces sont ceux qui se sont préparés à affronter l’incertitude et l’instabilité du secteur, et qui ne seront pas pris au dépourvu. Voici quelques pistes pour passer à l’action.
Assurez-vous que l’on sait qui a accès aux comptes et aux informations au sein de votre entreprise. Mais ce n’est pas tout : il faut aussi que les parties désignées (vous, peut-être) sachent comment accéder aux fonds en cas d’indisponibilité des systèmes bancaires. Des responsabilités aussi critiques ne peuvent reposer sur une seule personne.
« Répertoriez les risques, catégorisez-les et classez-les par importance, probabilité et rapidité avec laquelle ils peuvent affecter l’entreprise. Pour chacun de ces risques majeurs, les managers doivent mettre en place un protocole afférent, identifier des indicateurs potentiels pour évaluer le niveau de risque et nommer les responsables de ce suivi. De cette manière, la direction, le conseil d’administration et les comités d’audit sont en mesure d’accéder à des informations relatives aux risques auxquels l’entreprise fait face, mais aussi à les évaluer. Cela vous permet de responsabiliser toute l’organisation », suggère V. Fattahi, partenaire chez Sprints.
Organisez des réunions financières trimestrielles avec les comités de votre entreprise pour montrer précisément comment celle-ci dépense son argent. Des solutions de gestion des dépenses comme Payhawk peuvent vous y aider, grâce à une vue en temps réel sur le flux de trésorerie.
« Dressez la liste des instruments financiers autorisés et de leurs limites. Cet argent peut reposer dans des bons du Trésor de différentes durées ou dans des fonds de dépôt du marché monétaire appuyés par des titres du Trésor. Élaborez des politiques et des procédures pour encadrer l’utilisation des excédents de trésorerie et la gestion des comptes à nivelage régulier. »
Vous commencez à connaître la chanson, mais c’est important. Et les grandes banques ne sont plus les seuls acteurs du marché bancaire depuis son ouverture.
Comme le détaille cet article sur les avantages de l’innovation financière sur les entreprises et les consommateurs, les entreprises de la fintech évoluent dans des secteurs hautement régulés. Elles sont soumises à des standards stratosphériques, à l’instar des autres institutions financières et donc, des grandes banques. Elles doivent se conformer aux mêmes réglementations spécialisées que toute autre institution financière.
Or, les entreprises doivent pousser la réflexion plus loin que les grandes banques. « On vit dans un monde où les banques traditionnelles ne sont plus la seule option pour les entreprises, et où de nombreuses alternatives rendent possible votre stratégie de diversification, souligne Konstantin Dzhengozov. Dans l’absolu, une entreprise devrait consacrer au maximum 30 à 40 % de son exposition aux risques de crédit à un même fournisseur. »
Les cartes Visa d’entreprise Payhawk sont disponibles dans plus de 32 pays, avec des options en euros, en livres sterling et en dollars. Utilisables pour les paiements physiques et dématérialisés, les cartes sont également compatibles avec Google Pay et Apple Pay.
Nos cartes bancaires d’entreprise s’inscrivent dans une solution complète de gestion des dépenses qui vous permet de prendre en charge les coûts, les fonctions de contrôle des cartes, les comptes fournisseur, la gestion multi-entités et les remboursements au même endroit. En outre, notre solution permet à votre entreprise de gagner plus de deux heures par jour en réduisant de 80 % la saisie manuelle et en accélérant la clôture de fin de mois.
Nous conférons également aux entreprises de toutes tailles l’agilité et la visibilité en temps réel vitales pour leurs activités.
« Avant Payhawk, nous utilisions deux systèmes de cartes bancaires différents. L’un venait de Barclays, l’autre de AMEX. Barclays mettait à notre disposition un relevé mensuel que nous devions régler sous sept jours, mais il nous arrivait de nous connecter au système et qu’aucun relevé ne soit disponible, explique I. Uchenna, responsable des finances chez MDM Props. Nous ne savions donc pas à quoi correspondaient les sommes que nous déboursions, ce qui n’était pas optimal pour le suivi de notre trésorerie. Nous devions télécharger les relevés au format PDF et y joindre les reçus physiques. Le processus de rapprochement pouvait donc prendre des jours, voire des semaines. »
En outre, la fonction de capture avec reconnaissance de caractères permet de scanner les reçus et les factures et de récupérer les données correspondantes en plus de 60 langues. Nos intégrations ERP, conçues sur base de la comptabilité d’exercice, garantissent la synchronisation fluide de vos données. Oubliez la saisie manuelle, les erreurs de ressaisie et les rapprochements laborieux.
En effet, avec Payhawk, les titulaires de cartes peuvent utiliser ces dernières pour effectuer des dépenses (dans le respect des règles fixées par l’entreprise), prendre une photo du reçu et le charger dans l’application Payhawk. Ensuite, il leur suffit de choisir l’une des catégories prédéfinies par l’équipe financière et de rédiger une courte justification. L’équipe habilitée voit apparaître la dépense en temps réel, accédant à un baromètre de la santé financière de l’entreprise et de son flux de trésorerie.
L’offre de cartes de crédit Payhawk comprend :
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Trish Toovey crée du contenu pour les marchés britannique et américain. Couvrant tous les domaines, du texte publicitaire au script vidéo, Trish s'appuie sur une expérience très variée en matière de création de contenus pour les secteurs de la finance, de la mode et du voyage.